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FAUNE ET FRLORE DE LE REPUBLIQUE DEMOCRATION DU CONGO

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Les forêts de la RDC couvrent environ 135 millions d’hectares dont 99 millions de forêts denses humides, soit 67 % du territoire national. Elles représentent près de la moitié des forêts tropicales humides d’Afrique. A l’instar des autres secteurs économiques, le secteur forestier est aussi entré dans une phase de relance après la longue période trouble de la décennie 1990. Le code forestier a été promulgué en 2002 en lieu et place de l’ancienne réglementation coloniale datant de 1949. En dépit des menaces qui pèsent sur ces forêts, les données sur les ressources forestières restent encore très partielles et ne concernent qu’une partie du territoire congolais. D’après des études financées par l’UE sur l’état des forêts du bassin du Congo en 2008, le taux de déforestation est évalué à 0,2 % par an, ce qui bien qu’étant le taux le plus élevé des pays du bassin, reste marginal en regard de la totalité de la couverture forestière. Cependant ce chiffre masque des menaces réelles qui pèsent sur l’écosystème forestier de la RDC. Tout d’abord, du fait de l’existence d’un abondant réseau de pistes rurales reliant de nombreux villages, le massif forestier se fragmente. Les défrichements agricoles ouvrent aussi des saignées de plusieurs kilomètres de large et isolent peu à peu les lots forestiers les uns des autres. D’autre part, le rythme de déforestation est localement beaucoup plus élevé que la moyenne nationale dans les régions fortement peuplées et dans lesquelles le secteur agricole est dynamique. Autour des grands centres urbains, la récolte du bois de chauffage est à l’origine d’une dégradation forestière et même parfois de déforestation pure et simple. L’exploitation forestière intensive dans le Bas-Congo a en effet contribué à la dégradation des forêts de cette zone… Mais outre les ressources contenues dans les forêts congolaises, les plus grandes réserves de flore sont concentrées dans les trois jardins botaniques du pays : Kinshasa, Eala-Mbandaka en Equateur et Kisantu au Bas-Congo. Ces jardins sont plus qu’un simple espace de loisirs. Ils assurent la conservation des plantes rares (conservation ex situ) et servent en même de temps de centres d’éducation à l’environnement et lieux de recherche sur la biodiversité.

Vers une exploitation durable du bois:

Connue dans un premier temps pour ses écorces aux vertus médicinales, l’espèce Pericopsis elata (Harms) Van Meeuwen, communément appelée Afrormosia ou Assamela, est aujourd’hui fortement exploitée pour son bois, dont les caractéristiques sont semblables à celles du bois du teck asiatique. À l’aide de l’anatomie et de la dendrochronologie, les chercheurs du Musée Royal de l’Afrique Centrale étudient la croissance et les structures des peuplements forestiers d’Afrormosia à Yangambi, dans la Province Orientale. Les résultats de cette étude doivent contribuer à la conservation et à l’utilisation rationnelle de l’Afrormosia. Le laboratoire de biologie du bois collabore ainsi avec l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et la CITES dans l’optique d’un commerce non préjudiciable de cette essence.

PROJET MAKALA:

Le bois représente 85 % de la ressource en énergie domestique pour la RDC et cette ressource est de plus en plus surexploitée car utilisée massivement par les ménages notamment pour la cuisine, faute d’autres sources d’énergie disponibles (électricité, gaz), et également en raison de l’urbanisation rapide. Les prélèvements pour l’approvisionnement en bois énergie des villes constituent désormais une cause majeure de la dégradation des forêts et de la déforestation en Afrique tropicale humide. L’approvisionnement en bois énergie de Kinshasa représente ainsi cinq millions de tonnes de bois par an. Cela entraîne l’exploitation annuelle d’environ 60 000 hectares de forêts naturelles périurbaines. La RDC dispose d’un nouveau code forestier (2002) mais le bois de feu, essentiellement issu de forêts hors concessions, n’est que peu concerné. Cela induit une gestion incontrôlée, informelle et non durable de la ressource. Dans ce contexte, le projet Makala – ce qui signifie « braise » en lingala – a pour objectif d’assurer l’approvisionnement durable des villes en bois énergie, en limitant l’impact sur l’environnement. Les activités se déroulent en RDC, autour de Kinshasa (Bas-Congo et plateau des Batéké) et de Kisangani, ainsi qu’en République du Congo autour de Brazzaville. Financé par l’Union européenne, le projet est coordonné par le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) basé en France. Et rassemble plusieurs partenaires, associés et sous-traitants, nationaux et internationaux. Parmi ceux-ci en RDC : le Ministère de l’Environnement, de la Nature et du Tourisme (service national de reboisement, direction du développement durable) ; l’Ecole régionale post-universitaire d’aménagement et d’action intégrée des forêts tropicales (Eraift) de Kinshasa ; et l’Université de Kisangani (faculté des sciences agronomiques). Le projet Makala a été lancé début 2009 pour une durée de quatre ans.

JARDIN EALA MBANDAKA:

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Situé à sept kilomètres de la ville de Mbandaka (Province de l’Equateur), le jardin botanique d’Eala a été inauguré en février 1900 sous l’impulsion du docteur Emile Laurent de la faculté d’agronomie de Gembloux en Belgique. L’objectif majeur de ce jardin était de répertorier la richesse floristique de la région et d’étudier les potentialités agricoles de la cuvette centrale congolaise. C’est ainsi que le jardin a joué un rôle important dans l’essor de l’agriculture au Congo. Couvrant une superficie de 371 hectares, le jardin d’Eala est considéré comme le troisième jardin tropical au monde de par sa diversité biologique, sa surface et sa situation géographique particulière par rapport à l’équateur. Depuis 2009, des travaux de réhabilitation du jardin et de ses infrastructures ont été lancés afin qu’il redevienne un centre de recherche et d’éducation sur l’environnement pour la ville de Mbandaka. Eala est avec le Parc de la Salonga et le lac Tumba, l’un des sites touristiques majeurs de la Province de l’Equateur.

JARDIN BOTANIQUE DE KINSHASA:

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Créé en 1933 sous l’appellation de parc Fernand De Boeck, le jardin botanique de Kinshasa s’étend sur une superficie de sept hectares et est situé en plein centre de la ville de Kinshasa. Il compte une centaine d’espèces différentes d’arbres. Après des années d’abandon et d’utilisation inappropriée de l’espace, le jardin a été réhabilité sous l’impulsion du ministère en charge de l’environnement avec des fonds alloués par des bailleurs multiples notamment l’Union européenne et l’UICN. Le jardin est ainsi devenu le point central de Kinshasa pour l’éducation à l’environnement et la vitrine pour la sensibilisation à tous les efforts de conservation de la nature dans les parcs et réserves de la RDC. Et cela reste un espace agréable pour les visiteurs.

JARDIN BOTANIQUE DE KISANTU:

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Situé à environ 120 kilomètres de Kinshasa, le jardin botanique de Kisantu abrite 6 000 spécimens de plantes et fleurs, la plupart endémiques à la RDC mais également plusieurs variétés introduites. Dont de nombreuses espèces menacées, qu’il contribue ainsi à protéger au sein de son vaste domaine de 225 hectares. Il est traversé par 12,5 km de pistes et de sentiers pour des promenades à pied ou en voiture. Créé en 1900 par le frère jésuite Justin Gillet, le jardin a été complètement réhabilité entre 2004 et 2008. Grâce à ses infrastructures rénovées, il est devenu un centre de formation et un laboratoire pour les recherches environnementales. La sensation de paix et de quiétude que procure le jardin font de celui-ci un lieu de détente inoubliable.

QUELQUES ANIMAUX ENDÉMIQUES

BONOBO:

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De son nom scientifique Pan paniscus, le bonobo fait partie de la famille des cinq primates répertoriés à travers le monde au même titre que ses cousins gorille (de montagne et de plaine), chimpanzé ou orang-outan. Par méconnaissance, le bonobo fut longtemps apparenté à une sous-espèce de chimpanzés. C’est Ernest Schwarz qui fut le premier à suggérer son existence à partir de l’examen d’un crâne de ce spécimen. Grâce aux travaux de Harold Coolidge, le bonobo acquit en 1933 le statut d’espèce à part entière. Endémique à la RDC, l’habitat naturel du bonobo est situé dans les denses forêts de la Province de l’Equateur, principalement dans le Parc National de la Salonga, ainsi que dans quelques zones forestières du centre du pays (dont le nouveau Parc National de la Lomami). Il est totalement protégé par la loi. Les estimations numériques des populations de bonobos sont assez floues. On estime néanmoins que l’espèce est en danger, étant donné que son habitat se réduit fortement et que l’animal est sérieusement braconné pour sa viande. Les bonobos vivent en communauté dans des groupes de plusieurs dizaines d’individus. Ce sont les femelles adultes qui sont à la base de la plupart des décisions, qui gèrent le partage de la nourriture et désamorcent l’agressivité des mâles. Les contacts sexuels permettent de réduire le stress en cas de conflit ou de tension mais aussi lors de grandes excitations comme le partage d’aliments favoris ou l’accueil de nouveaux individus. Le bonobo partage avec l’homme 98 % de gènes, ce qui en fait son plus proche cousin. Le bonobo a un régime quasiment végétarien, de préférence composé de fruits, feuilles et tiges mais aussi de fleurs, noix et herbes.

GORILLE:

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Le gorille (Gorilla gorilla) est le plus grand des primates. Pouvant mesurer jusqu’à 1,80 mètres et atteindre 180 kilos, les gorilles vivent en petits groupes d’une trentaine d’individus, femelles et jeunes sous l’autorité d’un mâle dominant reconnaissable par son dos au pelage argenté. Le groupe se déplace durant la journée à la recherche de nourriture, et le soir des nids sont construits pour la nuit. Les gorilles se nourrissent principalement de feuilles et de quelques petits insectes. De par l’influence du cinéma hollywoodien (King Kong ou Tarzan), on leur a longtemps attribué toutes sortes de légendes comme celle de tueurs d’hommes ou d’animal hautement agressif. Ce grand herbivore est pourtant d’un naturel placide et, une fois habitué, se laisse facilement approcher malgré son gabarit impressionnant. Deux espèces de gorilles vivent en RDC. Tout d’abord, le gorille de montagne dont l’habitat naturel va de la zone des Virunga jusqu’au Parc National du Bwindi (sud-ouest de l’Ouganda) et au-delà de la frontière rwandaise. Cette espèce, tout comme l’autre, est en danger d’extinction. Vivant en effet dans une région longtemps troublée au niveau politique, on estime qu’il en resterait moins d’un millier. Le gorille de montagne a notamment été rendu célèbre grâce aux travaux de Dian Fossey qui a vécu au sein d’un groupe durant plusieurs années. L’autre espèce, le gorille de plaine oriental, vit également en RDC dans les zones de basses montagnes de l’est du pays principalement au Parc National de Kahuzi-Biega non loin de son cousin de montagne dans le parc voisin des Virunga. Des différences morphologiques existent entre ces deux variantes, qui concernent principalement la pilosité, la forme du crâne et la taille des membres.

OKAPI:

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Curieux et élégant animal, qui a la tête et la queue d’une girafe, sa parenté la plus proche. Le cou et le corps ressemblent davantage à ceux du cheval mais les pattes robustes sont celles de l’antilope tandis que ses rayures pourraient être empruntées au zèbre. L’okapi est un mammifère qui pèse, adulte, de 200 à 300 kilos et qui vit uniquement dans les forêts humides de l’Ituri, dans le nord-est du Congo. C’est un animal farouche et solitaire, et donc difficilement visible à l’état sauvage. Il n’a été officiellement découvert qu’en 1901 par l’Anglais Harry Johnston, gouverneur en Ouganda qui avait été informé de la présence d’un grand mammifère encore inconnu. Suivant la description de Stanley, il part en 1899 à la recherche de cet animal durant plusieurs mois et accumule de nombreux témoignages auprès des Pygmées qui lui confirment le nom indigène de l’animal : « okapi ». A partir du relevé d’empreintes (à deux doigts, alors que les équidés n’en ont qu’un seul) et surtout grâce à l’analyse de crânes retrouvés, on a pu démontrer qu’il s’agissait d’un nouvel animal apparenté aux girafes. Il sera appelé Okapia johnstoni. La découverte et l’analyse d’individus vivants confirmeront que l’okapi appartient bien à la famille des girafes. L’espèce est protégée et visible au sein de la Réserve de Faune à Okapi à Epulu dans la Province Orientale.

PAON CONGOLAIS:

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Le paon congolais (Afropavo congoensis) est originaire de la région de l’Ituri. C’est un bel oiseau multicolore au dos couvert de plumes vertes aux reflets métalliques, avec une houppette jaune claire et noir, la gorge couverte de plumes rougeâtres, le ventre vert foncé et les ailes bleuâtres chez le mâle. Même s’il ressemble davantage à un gros faisan qu’à un paon classique à longue queue. La femelle couve ses œufs mais c’est le mâle qui s’occupe des petits, les gardant sous sa protection pour la nuit. Pour la petite histoire, c’est une seule plume de la coiffure d’un Pygmée de la forêt de l’Ituri qui mena à sa découverte. La législation le protège totalement et ce, depuis 1933. On ne le trouve normalement que dans le Parc de la Maiko, mais des spécimens ont été découverts récemment dans la zone forestière couverte par le tout nouveau Parc de la Lomami au centre du pays.

RHINOSEROS BLANC DU NORD:

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Le rhinocéros blanc ou ceratotherium est l’un des plus vieux mammifères terrestres. Le rhinocéros blanc du Nord ne se trouvait plus, jusqu’à récemment, qu’au Parc National de Garamba dans la Province Orientale vers la frontière sud-soudanaise. Mais les braconniers et autres groupes armés qui ont occupé le parc pendant les années de trouble ont eu raison de ce grand mammifère qui est maintenant appelé à disparaître complètement, si ce n’est déjà fait, vu le nombre insuffisant d’individus restants pour perpétuer l’espèce. Et ce, malgré des efforts entrepris, par Laurent-Désiré Kabila notamment qui avait même envisagé un moment le déplacement provisoire des spécimens rescapés dans les réserves de pays voisins comme le Kenya pour les mettre à l’abri le temps de la guerre, suite aux conseils des spécialistes de la conservation. Mais le projet n’a malheureusement pas abouti… Au total, cinq espèces de rhinocéros peuplent la planète dont deux en Asie et trois en Afrique. Sur le continent africain, on trouve le rhinocéros noir et deux espèces de rhinocéros blancs, l’un en Afrique du Sud et au Botswana, l’autre en RDC. Très proche du rhinocéros noir, le rhinocéros blanc s’en distingue par une taille plus grande, par la forme de son museau et par un caractère beaucoup plus placide que le rhinocéros noir. Par contre sa couleur reste grise comme celui de son cousin. Son sobriquet de « blanc » vient d’une confusion de langage. Les Sud-Africains d’origine hollandaise appelaient cet animal « wijd lip » soit « lèvre large ». Par confusion, « wijd » sera compris par les Anglais comme « white », d’où l’appellation de rhino blanc.

JARDINS ZOOLOGIQUE ET PARCS ANIMALIERS

J.A.C.K:

Acronyme de Jeunes Animaux Confisqués au Katanga. Il s’agit d’une association créée en 2006 à Lubumbashi, dirigée par Franck Chantereau et son épouse Roxanne. Ce centre, installé au sein du zoo de Lubumbashi, accueille les chimpanzés saisis par les autorités et offre un endroit sécurisé où les primates orphelins peuvent être suivis. J.A.C.K. collabore avec l’ICCN afin de réintroduire petit à petit les chimpanzés dans leur milieu naturel.

LOLA YA BONOBOS:

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Ou le « Paradis des bonobos » en lingala. C’est ainsi que Claudine André a appelé le sanctuaire de 35 hectares qu’elle a créé dans les environs de Kinshasa aux petites Chutes de la Lukaya, pour accueillir les bonobos confisqués chez les particuliers ou sur les marchés. Les bonobos en captivité se reproduisent certes, mais à long terme ce n’est pas de la conservation ex situ qui va sauver l’espèce. Très habitués à côtoyer les humains dans ce milieu protégé, ces primates devenus adultes ne pourront pas facilement retrouver la vie sauvage. Un projet de réinsertion de cette espèce menacée est donc en cours de réalisation dans la région de Basankusu (Province de l’Equateur) intégrant une gestion participative et durable avec les riverains de la forêt. Un premier groupe de bonobos provenant de Lola a déjà été intégré depuis 2009. Et l’expérience est encourageante.

LUANGO NZAMI:

L’ICCN a formé six écoguides pour l’observation des hippopotames au village de Luango-Nzami (70 kilomètres de Moanda) dans la Province du Bas-Congo. Les écoguides sont aussi là pour sensibiliser pêcheurs et chasseurs à vivre en bonne harmonie avec ces pachydermes aquatiques capables, il est vrai, de ravager les champs de patates douces ou de haricots des villages voisins en saison sèche. Le troupeau fait aujourd’hui une quinzaine d’individus avec des petits. L’approche se fait dès l’aube avec les guides qui connaissent parfaitement les lieux et les habitudes de leurs protégés. Le lamantin est aussi présent mais farouche et surtout actif la nuit. Par contre avec un peu de chance, vous verrez l’un ou l’autre petit groupe de ces buffles particulièrement familiarisés aux abords du fleuve.

MUYAMBO PARK:

Situé à une quinzaine de kilomètres du centre de Lubumbashi, le parc a ouvert ses portes en 2009. Avec une superficie d’une centaine d’hectares, Muyambo Park s’est fixé comme objectif de préserver la nature par le développement de toute action destinée à assurer la conservation, la protection de la faune et de la flore du Katanga notamment à travers l’éducation, la formation et l’étude scientifique. L’aménagement du parc permet de longues promenades dans la nature et l’organisation de mini-safaris, à pied ou par engin approprié (vélo, quad, voiturette, jeep…). Le parc comprend un jardin d’oiseaux, un lac et plusieurs animaux en liberté notamment des girafes, zèbres, kudu, gazelles, hyènes… Plusieurs espèces d’oiseaux nichent ou y passent, tels la grue couronnée, le paon royal, l’autruche, les oies, perdrix et autres pigeons sauvages. Il est couvert par une végétation magnifique composée d’arbres en provenance pour certains du jardin botanique de Kisantu, des Symphonies Naturelles de Kinshasa, mais aussi de Tanzanie, d’Amérique et d’Afrique du Sud.

PARC DE LA N’SELE:

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A quelques kilomètres en périphérie de Kinshasa, ce parc qui fut présidentiel à l’époque de Mobutu abritait pas mal d’animaux notamment des okapis, buffles, singes, lions et léopards sur plusieurs centaines d’hectares. Pillé et abandonné au début des années 1990, ce parc est en réhabilitation depuis trois ans grâce à un partenariat public-privé entre l’ICCN et une société de la place. Ce complexe zoologique et botanique renferme une nature sauvage : brousse, savane, galeries forestières, marais, sources, étangs, rivières, forêt inondée, méandres et embouchure de la rivière Nsele. Le repeuplement des espèces animales est en cours et des pistes pour des randonnées pédestres sont aménagées avec possibilité de visiter l’ancienne cité du MPR (Mouvement Populaire de la Révolution) ainsi que l’ancienne résidence du Président Mobutu et son port de plaisance.

RESERVE ANIMALIERE DE LA MANIKA:

C’est le pari fou de Willem Boulanger, un octogénaire belge ancien employé de l’UMHK (Gécamines) dans la province du Katanga, aujourd’hui Dignitaire d’Etat est passionné depuis toujours par la nature et les animaux. Celui-ci s’est lancé corps et âme depuis plusieurs années dans une aventure ambitieuse : créer dans les environs de Kolwezi une réserve à faune sur le modèle de la réserve de Nakuru au Kenya voisin, dont il a obtenu les conseils et l’expertise. Il a fait des recherches, identifié un site de 16 000 ha sur les plaines de la Manika au sud comprenant les conditions requises (plateaux, galeries forestières, ruisseaux, espace vierge non habité…) et s’est mis en quête de partenaires commerciaux. L’inauguration officielle consacrant le début des travaux a eu lieu en 2009. L’aménagement du site n’est pas encore terminé à ce jour mais déjà le bouche à oreille fonctionne et des demandes de visite affluent. Une fois les clôtures installées, les animaux en provenance du Kenya seront introduits dans le domaine. Il s’agira d’espèces adaptables à ce milieu et type de végétation : guépards, zèbres, buffles, antilopes, singes, chacals, éléphants (peut-être), et bien d’autres. L’ouverture de la réserve est prévue sauf contrordre fin 2012.

ZOO DE KINSHASA

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Le jardin zoologique de Kinshasa date de la colonie (1938) et couvrait à l’époque une superficie de 11 hectares qui rassemblait un large échantillon de la faune et flore d’Afrique Centrale. Aujourd’hui, le site souffre d’un manque criant de moyens et d’entretien, et les quelques animaux qui y sont encore « détenus » (singes, oiseaux, crocodiles, serpents, léopards…) font peine à voir, par l’exiguïté des cages, le manque de soin et l’état d’insalubrité du parc en général. Toutefois, un ambitieux plan de réhabilitation du jardin zoologique est en cours, en attente de financement, et qui implique des étudiants congolais et belges en architecture. Ceux-ci ont en effet entamé une réflexion commune sur la réhabilitation du zoo au travers de ses différentes missions (environnementale, urbanistique, historique, touristique, sociale, pédagogique…), dans le but de sauvegarder cet espace important du patrimoine et de l’espace public kinois. Concrètement, ce plan propose toute une série de mesures afin de rendre le lieu plus pratique et attractif. Et afin surtout qu’il puisse remplir les différents rôles qu’un jardin zoologique du 21e siècle est censé jouer, et qui sont résumés autour de trois axes fondamentaux : l’éducation, l’environnement et l’économie.

ZOO DE LUBUMBASHI.

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Jadis le plus vieux zoo d’Afrique, Le zoo de Lubumbashi a connu le même sort que son homologue kinois. A savoir que du prestigieux jardin zoologique d’antan, il ne restait plus grand-chose à la fin des années 90, tant en termes d’infrastructures que de faune. C’est l’association des Amis du Zoo de Lubumbashi (AZLU) qui a mis sur pied un plan d’aide à la reconstruction, au bien-être des animaux et à sa redynamisation récente, grâce à des dons de mécènes locaux. Aujourd’hui, le zoo est dédié à la biodiversité et à la protection de l’environnement, offrant un aperçu de la richesse de la faune et de la flore congolaises. En plus des travaux d’aménagement pour de meilleures conditions de visite et le développement d’un projet éducatif, l’AZLU est aussi active dans l’accueil de nouveaux animaux pour repeupler le jardin. C’est ainsi que des girafes, antilopes et un léopard ont rejoint les lions, tigres, hippopotames, buffles, singes, poissons, oiseaux, reptiles, crocodiles… déjà présents.

PARCS NATIONAUX

I. Parc National des Virunga: 8.000 km2 de superficies ; spécificités écologiques : forêt dense humide, forêt de montagne (alt.max.5.100 m, volcans actifs, savanes herbeuses et boisées, lacs, gorilles de montagne, Faune de savane.

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Le parc national des Virunga est un modèle de biodiversité inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité. Si ce site se retrouve sous les projecteurs, ce n’est pas seulement pour ses derniers gorilles de montagne en péril. On soupçonne aussi la présence de pétrole sous la plus vieille réserve naturelle d’Afrique. Kinshasa souhaite explorer le site. L’Unesco s’y oppose.

Le parc national des Virunga sera-t-il rayé de la liste du patrimoine mondial de l’humanité? C’est la question qu’on se pose depuis que le Premier ministre congolais, Matata Mpoyo, a relancé le débat sur l’exploration du pétrole qui pourrait se trouver dans le périmètre de ce parc. Dans une déclaration à la presse le 13 mars 2015, il a indiqué «vouloir trouver un terrain d’entente avec l’Unesco» qui s’y oppose. «Le gouvernement mène des contacts avec l’organisation des Nations Unies pour la science et la culture pour examiner une possibilité d’explorer judicieusement le pétrole du parc».

L’Unesco brandit le statut du patrimoine mondial

Interrogé par Géopolis, Maziz Leila, en charge de l’Afrique au sein du Centre du Patrimoine mondial de l’Unesco à Paris, rappelle que de telles activités sont incompatibles avec le statut du patrimoine mondial. «La directrice de l’Unesco s’est personnellement rendue à Kinshasa en janvier 2011 pour rencontrer les autorités congolaises et rappeler qu’aucune exploration ou exploitation pétrolière ne devait être permise au Parc national des Virunga, compte tenu de son classement international.

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Le parc national des Virunga (est de la RDC) est un modèle de biodiversité inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité. Si ce site se retrouve sous les projecteurs, ce n’est pas seulement pour ses derniers gorilles de montagne en péril. On soupçonne aussi la présence de pétrole sous la plus vieille réserve naturelle d’Afrique. Kinshasa souhaite explorer le site. L’Unesco s’y oppose.

Le parc national des Virunga sera-t-il rayé de la liste du patrimoine mondial de l’humanité? C’est la question qu’on se pose depuis que le Premier ministre congolais, Matata Mpoyo, a relancé le débat sur l’exploration du pétrole qui pourrait se trouver dans le périmètre de ce parc. Dans une déclaration à la presse le 13 mars 2015, il a indiqué «vouloir trouver un terrain d’entente avecl’Unesco» qui s’y oppose. «Le gouvernement mène des contacts avec l’organisation des Nations Unies pour la science et la culture pour examiner une possibilité d’explorer judicieusement le pétrole du parc». L’Unesco brandit le statut du patrimoine mondialInterrogé par Géopolis, Maziz Leila, en charge de l’Afrique au sein du Centre du Patrimoine mondial de l’Unesco à Paris, rappelle que de telles activités sont incompatibles avec le statut du patrimoine mondial. «La directrice de l’Unesco s’est personnellement rendue à Kinshasa en janvier 2011 pour rencontrer les autorités congolaises et rappeler qu’aucune exploration ou exploitation pétrolière ne devait être permise au Parc national des Virunga, compte tenu de son classement international».

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Plusieurs sociétés pétrolières sont sur le coupEn 2010, l’Etat congolais avait attribué au groupe français Total et à l’entreprise britannique Soco des permis d’exploration sur des concessions à cheval sur de larges portions du parc. Kinshasa avait finalement suspendu ces autorisations à l’issue d’une intense mobilisation internationale. Le Comité du Patrimoine mondial avait demandé au gouvernement congolais de ne pas en accorder de nouvelles. Si le gouvernement congolais revient à la charge, c’est pour pouvoir, précise le Premier ministre, «tirer profit des ressources du parc pour que les populations qui y vivent puissent en profiter». L’argument est balayé par Maziz Leila du Centre du Patrimoine mondial de l’Unesco: «Les communautés ne sont pas toutes informées de l’ensemble des risques qui sont liés au développement des activités pétrolières, tels que des risques environnementaux, des risques sur les moyens de subsistance, notamment la pêche et les ressources en eau douce… C’est le plus riche parc d’Afrique, avec plus de 3000 espèces, dont l’habitat naturel sera profondément modifié.»

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Aucune demande officielle de déclassifier une partie du parcL’Unesco précise qu’à ce jour, il n’y a eu aucune demande formelle de la part des autorités congolaises de déclassifier une partie du parc. Comme l’explique Maziz Leila, la sanction suprême n’a été appliquée qu’à deux reprises depuis la signature de la convention sur la protection du patrimoine mondial en 1972.

En 2007, ce fut le cas pour «le site des Oryx arabes d’Oman» qui a été rayé de la liste du patrimoine mondial après la décision du sultanat d’Oman de réduire sa superficie de 90% pour un projet de prospection d’hydrocarbures. Même sanction en 2009 pour la vallée de l’Elbe et sa «cathédrale de Dresde» en Allemagne, en raison d’un projet de construction d’un pont routier.

II. PARC NATIONAL DE KAHUZI BIEGA: 6.000 km2 de superficies ; spécificités écologiques : forêt dense humide, forêt de montagne, gorilles de plaine de l’est, faune forestière.

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III. PARC NATION DE LA GARAMBA: 5.000 km2 de superficies ; spécificités écologiques : savanes herbeuses, galeries forestières, rhinocéros blancs du nord, éléphants, buffles, girafes, éléphants domestiqués.

RDC: la guerre de l’ivoire fait rage dans le parc de la Garamba

Un éléphant équipé d’un système de positionnement géographique. Le collier GPS qu’il porte permet de suivre ses déplacements dans l’immense parc national de la Garamba.© Photo AFP/Tony Karumba

L’immense parc national de la Garamba, aux confins nord-est de la RDC, à la frontière avec le Soudan du Sud est devenu un terrain de chasse pour les groupes armés. Ils viennent du Soudan du Sud, ravagé par la guerre civile, mais aussi de Centrafrique, base-arrière de la sanguinaire rébellion ougandaise de la LRA. Des braconniers prêts à tout pour tuer et se procurer des défenses d’éléphants.

C’est le deuxième plus vieux parc d’Afrique, après celui des Virunga connu pour ses gorilles de montagne. Le parc de la Garamba s’étend sur 120 km de long et 100 km de large. Un sanctuaire pour les animaux classé patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1980.

Le site n’attire plus les touristes. Et pour cause. Il est devenu un terrain de chasse où se poursuit une véritable guerre de l’ivoire. Les 120 gardes du parc sont totalement débordés. Quatre d’entre eux ont été tués par les braconniers en 2015.

Au cœur d’une région troublée d’AfriqueLe parc de la Garamba se trouve dans l’une des parties les plus troublées d’Afrique, au confluent de nombreux conflits.

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Au Nord, le Soudan du Sud est ravagé par la guerre civile depuis 2013. La République centrafricaine voisine peine à sortir de trois ans de violences intercommunautaires. L’Est de la RDC reste gangrené par les groupes armés.

Autant de conflits qui ont débordé sur le parc de la Garamba où des hommes en armes paradent à la recherche de défenses d’éléphants.

Selon le directeur du site, Reik Maravy, c’est le Soudan du Sud qui fournit le plus gros contingent de braconniers : «Je considère le Soudan du Sud dans son ensemble comme un groupe armé. Environ 80% des éléphants tués dans le parc le sont par des groupes armés sud-soudanais», explique-t-il à l’AFP.

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L’année 2015 a été éprouvante«Nous nous battons contre des groupes vraiment dangereux. Ce sont des soldats. C’est une vraie guerre», résume Somba Ghislain, responsable adjoint du parc.

Rien qu’en 2015, les braconniers ont abattu 114 éléphants. C’est près de 10% de la population de pachydermes du parc. Trois gardes et un soldat congolais ont été tués. Certains braconniers disposent de gros moyens et n’hésitent pas à attaquer à bord d’hélicoptères. La dernière attaque remonte à août 2015, mais le premier incident est survenu en 2012. Les braconniers avaient éliminé 22 pachydermes en deux jours, tous tués d’une balle dans la tête, tirée depuis les airs.

«Jusqu’à présent, nous ne savons pas d’où viennent ces hélicoptères, mais nous enquêtons», explique Somba Ghislain, responsable adjoint du parc.

Il y a quarante ans, le parc de la Garamba abritait près de 500 rhinocéros blancs, 23.000 éléphants et 350 girafes. Aujourd’hui, les rhinocéros ont disparu, il reste seulement 38 girafes et moins de 1500 éléphants.

Pour les rebellions installées dans la région, le trafic d’ivoire permet l’achat d’armes et de munitions. Un trafic juteux qui alimente un commerce illégal à destination de l’Asie, notamment de la Chine où le kilo d’ivoire se négocie environ 1.000 euros. Certaines défenses d’éléphants peuvent peser plus de 30 kilos.

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La bataille pour la survie du parcDepuis 2005, une organisation sud-africaine de défense de la nature, African Parks, a commencé à cogérer le parc de la Garamba avec les autorités congolaises.

Aujourd’hui, le site dispose de 120 gardes. C’est le quart de ce qu’il faudrait pour surveiller efficacement les 12.400 km² de forêts et de savane.Leur arsenal est essentiellement composé de kalachnikovs usées, mal adaptées à la forêt et aux hautes herbes.

«Dans la brousse, vous ne voyez rien au-delà de 20 m, et la plupart des combats se livrent à dix mètres. Il nous faut des fusils à canon scié», explique à l’AFP, le conseiller sécurité du parc, Peter Philippot.

Des instructeurs d’une compagnie de sécurité sud-africaine ont été mis à contribution pour la formation des gardes du parc. L’objectif est d’en faire des tireurs d’élite, mieux armés pour affronter cette guerre de l’ivoire qui fait des ravages dans le parc de Garamba

IV. PARC NATIONAL DE LA SALONGA: 36.000 km2 de superficies ; spécificités écologiques : forêt dense humide de la cuvette centrale, forêt inondée, chimpanzés nains, éléphants de forêts.

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V. PARC NATIONAL DE l’UPEMBA: 10.000 km2 de superficies ; spécificités écologiques : Importantes zones marécageuses, savanes boisées sur hauts Plateaux, savanes herbeuses, faune savanicole typiquement “Zambézienne” (décimée par braconnage).

VI. PARC NATIONAL DE KUNDELUNGA: 2.200 km2 de superficies ; spécificités écologiques : magnifiques paysages de hauts plateaux, zones marécageuses, Faune savanicole “zambézienne” (décimée par braconnage).

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VII. PARC NATIONAL DE LA MAÏKO: 10.000 km2 de superficies ; forêt dense humide semi-montagneuse, okapis, gorilles de plaine de l’est, paon congolais.

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